(source Agence Ecofin) – L’Afrique subsaharienne reste la région la plus dynamique au monde en matière de croissance et d’impact de la téléphonie mobile, souligne un rapport publié le 12 novembre par l’Association des opérateurs mobiles (GSMA). Entre 2007 et 2012, le nombre d’abonnés aux services de téléphonie mobile au sud du Sahara a augmenté de 18% en moyenne chaque année, soit la meilleure performance au monde, selon ce rapport intitulé «Economie mobile en Afrique subsaharienne 2013» :
En juin 2013, la région comptait 253 millions d’abonnés uniques aux services de téléphonie mobile, soit un taux de pénétration de 31%, et 502 millions d’abonnements (cartes SIM uniques), contre 105,2 millions et 165,6 millions respectivement en 2007.
En 2017, l’Afrique subsaharienne devrait compter 346 millions d’abonnés uniques, soit un taux de pénétration de 37,6%.
Selon GSMA, qui regroupe 800 opérateurs de téléphonie mobile à travers le monde, l’industrie mobile représente 3,3 millions d’emplois dans la région et 6,3% du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2012, contre 4% en Amérique latine et à peine 1,4% dans la région Asie-Pacifique. Selon les prévisions de GSMA, l’industrie mobile devrait représenter 8,2% du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2020. En 2012, les opérateurs de téléphonie mobile actifs en Afrique subsaharienne ont apporté 21 milliards de dollars aux caisses des Etats de la région. La contribution du secteur devrait doubler d’ici à 2020 pour représenter 6,6 millions de sa lariés et 42 milliards de dollars de recettes publiques. GSMA identifie, toutefois, certains obstacles qui brident l’exploitation optimale de l’énorme potentiel de l’industrie mobile en Afrique subsaharienne. Il s’agit notamment du manque de clarté en ce qui concerne les dispositions fiscales et réglementaires, du coût élevé des licences et de la lourde taxation des importations de téléphones mobiles. Ces obstacles expliquent en grande partie le faible taux de pénétration de la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne. Plus des 2/3 des habitants de la région ne sont toujours pas abonnés au téléphone mobile. 86% des connexions mobiles en Afrique subsaharienne se font à travers les réseaux 2G, pour un peu moins de 14% de connexions 3G.
La carte mondial de la pénétration de la 4G / LTE dans le monde (ci-dessus) montre que cette nouvelle génération de réseau est en phase de démarrage sur le continent Africain avec environ 0,05% des connexions. Le potentiel est donc énorme sur ce continent où le réseau d’accès fixe internet est l’un des plus faible au monde. Mais pour réussir el basculement à l’internet mobile, les pays africains doivent construire des infrastructures très haut débit performants et partagés entre les différents opérateurs de services mobiles (backbone nationaux et infra régionaux en fibre optique, réseaux et infrastructures de points hauts …). Ces faiblesses sont, cependant, des atouts majeurs pour une très forte croissance du secteur dans les années à venir. GSMA note, en effet, que l’adoption du haut débit mobile pourrait accroître le PIB de la région de 197 milliards de dollars supplémentaires entre 2015 et 2020 et contribuer à créer près de 16 millions d’emplois. «L’industrie du mobile a déjà transformé les sociétés et les économies de l’Afrique subsaharienne, mais il y a encore de la place pour davantage de croissance et d’innovation si les bonnes conditions sont réunies», résume Tom Phillips, responsable des affaires réglementaires au sein de GSMA. Et d’ajouter : «En répondant aux préoccupations réglementaires clés, les décideurs politiques de la région ont une opportunité majeure pour débloquer le potentiel d’une Afrique dynamique et interconnectée.» lien vers l’article de février 2013 – L’Afrique la plus forte perspective mondiale pour le Mobile – TACTIS
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