La mobilité constitue un critère d’accessibilité aux services tant pour les territoires urbains, périurbains et ruraux. Pour les collectivités, l’enjeu est de positionner les nouvelles offres de mobilité pour redynamiser leurs centres-villes et offrir de nouveaux services à leurs administrés (gain de temps, d’argent, meilleur équilibre vie professionnelle / personnelle…)
La montée des considérations environnementales fait de la mobilité un levier fort du développement durable dans un contexte où les transports représentaient 29% des émissions de gaz à effet de serre en 2017 en France, dont la moitié étaient émis par les véhicules particuliers. Outre les conséquences directes sur l’environnement, le transport impacte également la qualité de vie des citoyens en zones urbaines, avec des conséquences de plus en plus marquées sur leur santé, notamment la qualité de vie et le bien-être (bruit, congestions).
Enfin, la mobilité constitue également un enjeu pour les finances publiques. Le transport pèse pour 46,3 milliards d’euros du total des dépenses publiques en 2017 . Historiquement, les acteurs publics ont financé et organisé le transport via l’offre de transports en commun. La dernière décennie a vu apparaître des offres de mobilité portées par de nouveaux entrants et permettant de massifier le covoiturage, de rendre plus fluide le stationnement, de développer les micro-mobilités (Vélos, Trottinettes…).
Ces nouveaux acteurs questionnent le rôle et la place des AOM (Autorités organisatrices de mobilité), en proposant par exemple des solutions de mobilité directement aux employeurs, ou en adressant quotidiennement les déplacements des voyageurs (plateformes de guidage, applications MAAS sur les choix de déplacements des administrés...).
Les solutions de mobilité recensées permettent de distinguer diverses thématiques répondant aux attentes des collectivités et des citoyens. Ces thématiques reflètent le développement d’offres de :
Mobility As A Service : Solution guidant le citoyen dans son utilisation des transports multimodaux.
Electromobilité : Utilisation des modes de transport basés sur l’énergie électrique.
Parkings intelligents: Gestion intelligente, modulable et en temps réel des espaces de stationnement.
Micro-mobilité et mobilité douce : Moyens de transport individuels et portatifs (vélos, trottinettes etc...).
Analyse de flux : Etude de la circulation afin d’améliorer et d’optimiser la gestion du trafic.
Autopartage : Mise à disposition d’une flotte de véhicules utilisables par plusieurs individus.
Transport à la demande : Moyen de transport ne respectant pas de trajets et d’horaires fixes.
Covoiturage: Utilisation de la voiture par plusieurs utilisateurs au même moment.
Les attentes des citoyens en matière de mobilité ont fortement évolué autour de trois principaux facteurs. La mobilité est aujourd’hui davantage perçue comme un service. Les problématiques liées à l’environnement poussent les citoyens à adopter des modes de déplacement plus doux (vélos, électro-mobilité), enfin la diversité des modes de déplacement induit des attentes d’autant plus grandes en matière de disponibilité, de desserte et de rapidité, dans le cadre d’applications « orientées usagers ».
Ces mutations apparaissent en parallèle du progrès technique et de l’essor du numérique. Ces tendances ont largement permis ces bouleversements notamment en matière d’électro-mobilité et de réactivité des services.
Plus d’un quart des nouvelles solutions de mobilité sont apparues en 2018. Certaines se sont également développées plus récemment. Par exemple, des acteurs adressant la micro-mobilité et la mobilité douce ont lancé leur activité à partir de 2018, les solutions d’analyse des flux sont apparues à partir de 2014, accompagnées par l’émergence de l’IA. En matière de service partagé, l’autopartage s’est développé dès 2010 et le covoiturage domicile-travail depuis 2015.
L’ensemble de ces solutions améliorent et diversifient l’expérience utilisateurs. Cependant, certains acteurs apportent des solutions plus structurantes qui nécessitent de repenser l’équipement du territoire et d’organisation. L’électromobilité, la micro-mobilité ou encore la mobilité douce font émerger un nouveau besoin d’aménagement de la voirie : installation de bornes de recharge, adaptation de l’espace et des règles de trafic, capteurs et caméras ou encore aires de covoiturage.
Dans ce contexte, les collectivités et plus précisément les AOM reprennent alors leur rôle d’aménageur et de régulateur. Si la plupart des solutions recensées sont portées par des acteurs privés qui fournissent des solutions aux administrés sans interaction avec l’acteur public, ces derniers incarnent une position de facilitateur, d’autant plus lorsque ces solutions impactent l’urbanisme ou la gestion du territoire. A titre d’exemple, le partenariat entre l’agglomération Versailles Grand Parc et la plateforme Waze montre qu’en matière de données, acteurs publics et plateformes sont interdépendants.
Plus d’un quart des nouvelles solutions de mobilité sont apparues en 2018. Certaines se sont également développées plus récemment. Par exemple, les acteurs adressant la micro-mobilité et la mobilité douce ont lancé leur activité à partir de 2018, les solutions d’analyse des flux sont apparues à partir de 2014, accompagnées par l’émergence de l’IA. En matière de service partagé, l’autopartage s’est développé dès 2010 et le covoiturage domicile-travail depuis 2015.
L’ensemble de ces solutions améliorent et diversifient l’expérience utilisateurs. Cependant, certains acteurs apportent des solutions plus structurantes qui nécessitent des aménagements de territoire et d’organisation. L’électromobilité, la micro-mobilité ou encore la mobilité douce font émerger un nouveau besoin d’aménagement de la voirie : installation de bornes de recharge, adaptation de l’espace et des règles de trafic, capteurs et caméras ou encore aires de covoiturage.
Dans ce contexte, les collectivités et plus précisément les AOM reprennent alors leur rôle d’aménageur et de régulateur. Si la plupart des solutions recensées sont portées par des acteurs privés qui fournissent des solutions aux administrés sans interaction avec l’acteur public, ces derniers incarnent une position de médiateur, d’autant plus lorsque ces solutions impactent l’urbanisme ou la gestion du territoire. A titre d’exemple, le partenariat entre l’agglomération Versailles Grand Parc et la plateforme Waze montre qu’en matière de données, acteurs publics et plateformes sont interdépendants.
Selon la typologie de territoire, les attentes des acteurs diffèrent. Les citoyens résidant dans les centres urbains expriment un besoin de rapidité, de disponibilité et d’adaptabilité pour leurs déplacements. Les solutions de type MaaS, parkings intelligents, ou d’analyse des flux offrent alors un nouveau souffle à l’utilisation des transports en commun et à l’utilisation de la voiture dans les centres quand la micro-mobilité et la mobilité douce apparaissent comme des solutions nouvelles pour s’affranchir du dernier kilomètre.
En revanche, pour les citoyens résidant en zones périurbaines et en zones rurales, les besoins concernent les trajets longue distance (supérieurs à 5 kilomètres) et les modèles basés sur le partage dans le but de réduire le coût des transports sont privilégiés. Ce sont donc les solutions de covoiturage courte-distance, d’autopartage ou encore de transport à la demande qui apparaissent comme les plus pertinentes. Pour les AOM, ces solutions de partage apparaissent comme une opportunité de réduire les congestions en zone urbaine et périurbaine, de participer au défi climatique et de proposer un nouveau service, basé sur le partage et la mobilisation de communautés humaines actives.
Ressources documentaires :
Une question sur les nouvelles mobilités ? Besoin d'une levée de doute en vue d'un futur projet ? Envoyez un email à Nicolas Potier, directeur associé Tactis.