Temps forts de la journée
Attendu, servant de paravent multi-usage et ayant fuité depuis des mois, le rapport du haut fonctionnaire a été présenté le 5 novembre au Président de la République. Le numérique semble en être le grand absent malgré un certain rééquilibrage de la part du gouvernement lors de la présentation de son « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi ».
> Le rapport est disponible ici
> Le « pacte » du gouvernement » est disponible ici
Une semaine agitée pour la firme de Palo Alto : les organisations de presse poussent à la rétribution des articles journalistiques indexés par le moteur de recherche ; le gouvernement tente de jouer un rôle d’arbitre et de médiateur, tout en agitant la menace d’un lourd redressement fiscal ; enfin, le géant du web réaffirme son opposition au projet de loi et ne confirme pas les informations du Canard Enchainé.
Et en bref…
- « Révolution numérique ». C’est l’expression consacrée des verbiages politiciens, mais concrètement ça veut dire quoi ? Laurent Chemla de chez Owni nous raconte en une allégorie le chamboulement Internet.
- A rebours des manifestations communes d’auteurs et interprètes, 10 000 artistes indépendants lancent un appel afin de pouvoir être promu par le site de torrent le plus connu de la planète Web.
- Google lance une étude afin de s’engager à déclasser les sites de piratage et de streaming illégaux. Avec cette demande, le gouvernement anglais semble répondre aux demandes plus que pressantes de l’industrie du divertissement anglo-saxonne.
- Sur Internet, quel droit national s’applique ? Le principe de territorialité des marques, de par le développement de l’Internet de ces dernières années, a dû s’adapter et des modifications sensibles sont survenues. Le débat n’est pas clos pour autant et de nouvelles évolutions sont à prévoir
ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
- Rapport Gallois « Pacte pour la compétitivité de l’industrie française »
Au menu, de multiples propositions, mais également une volonté de ne pas proposer de préconisations sectorielles. Cela ne rassurera pas les acteurs du numérique, qui s’attendaient à un message plus direct.
Une excellent billet issu du blog de @Autheuil et dont le titre suffit à lui même.
Retour sur l’auto-déréférencement de Google Actualités d’une grande partie de la presse brésilienne.
Le Président de la République aurait assuré aux éditeurs de presse que la Lex Google qu’ils demandent à longueur d’éditoriaux sera adoptée par le Parlement dès le mois de janvier 2013. Il s’agit pourtant de la pire des lois jamais proposée pour réguler Internet, tant ses effets sont redoutables.
D’après les informations du Canard Enchainé, la firme californienne se voit réclamer par le gouvernement un sévère arriéré fiscal sur fond de bataille de référencement de la presse française.
Google a fait savoir qu’il acceptait un modérateur pour faciliter la négociation entre lui et les éditeurs de presse. Mais il a aussi insisté sur le fait qu’il ne paierait pas « pour du contenu que nous n’hébergeons pas ». Est-ce à dire que Google est prêt à payer pour héberger lui-même une copie des articles qu’il indexe?
Dans le cadre de la première édition de son « Tour de France du numérique », l’Usine Nouvelle publie une infographie reprenant les principaux chiffres de son panorama de l’économie numérique.
L’Inspection Générale des Finances vient de publier sur son site une étude réalisée fin 2011 et livrée à ses autorités de tutelle de l’époque Eric Besson et François Baroin en janvier 2012 sur “Le soutien à l’économie numérique et à l’innovation”.
> Le rapport est disponible ici
Lors d’une visite au siège de Linagora, société française de services et éditeur de logiciels open source, la ministre Fleur Pellerin a réaffirmé son soutien aux acteurs du libre.
Une enquête estime que la faible connaissance des technologies de l’information des comités de direction crée un risque sur la compétitivité des grands groupes.
L’internaute est de plus en plus vidéonaute. Le marché de la publicité en ligne se réorganise pour répondre à cette demande.
Le réseau social teste un service permettant de créer et partager des annonces de toute nature, dont la diffusion pourra être ciblée…un futur concurrent pour le Bon Coin/Ebay ?
SOCIÉTÉ NUMERIQUE
- Hadopi, copie privée et Commission Lescure
Les ayants droit de la musique et du cinéma s’apprêtent à se réengager pour deux ans avec TMG, la société chargée de collecter les adresses IP des internautes suspectés de pirater depuis les réseaux P2P. Ce renouvellement du contrat devrait s’accompagner de certaines modifications, dans la mesure où le streaming et le téléchargement direct sont dans le collimateur des ayants droit.
Le gouvernement a tenté de faire revenir l’association au sein de la Commission Copie Privée. Celle-ci aurait décliné l’invitation, accusant la Commission de chercher un nouveau faire-valoir.
L’audition, le 24 octobre, de la SPPF Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) et de l’Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI) a été riche d’enseignements sur les suites de la Hadopi.
Honor Harger, artiste britannique, est connue pour monter des productions et des expositions tentant de montrer que la culture numérique n’est pas qu’une question d’outils et de technologie, mais bien avant tout une question d’émotions et d’apprentissages. Son échange avec le blog InternetActu nous éclaire sur ce qui arrive quand des artistes pensent la technologie comme des ingénieurs.
Un accès Wi-fi disponible partout, tout le temps, voilà le rêve de l’Electronic Frontier Foundation : l’Open Wireless Movement.
La rédaction de ZDNet nous rapporte l’expérience d’Andy Othling, jeune musicien dont l’expérience est contée sur Framablog
EN BREF