Les « tuyaux » ne sont pas une fin en soi mais sont indispensables à l’évolution des services et des usages. Comme ce fut le cas pour le silex biface pendant la préhistoire, l’homme forge l’outil numérique qui au final le transforme.
Mais l’être humain est paradoxal. Alors qu’il ne peut pas se passer du numérique, il le critique et le craint : effets des ondes électromagnétiques, perte de lien social, violation de la vie privée… Je pense qu’il ne faut pas être technophile aveugle ou technophobe par principe, mais qu’il faut aider à des arbitrages éclairés et à l’apprentissage de l’usage du numérique. Les progrès de la société ne sont jamais linéaires et sont le résultat de compromis.
Les activités liées au numérique consomment un volume de plus en plus important de ressources énergétiques. La vraie question est de savoir comment valoriser les infrastructures numériques et leurs usages afin de les mettre au service d’un développement environnemental harmonieux et bénéficiable à l’homme.
A l’échelle des territoires, les stratégies de transition écologique impliquent aussi bien les citoyens, les entreprises, le tissu associatif que les collectivités territoriales. Ces stratégies nécessitent des outils numériques afin de modifier, accompagner et optimiser l’action publique. Bien exploité, le numérique apparaît comme une des solutions les plus viables à la résolution des défis environnementaux.
C’est vrai que, par nature, les réseaux peuvent faciliter des comportements visant à isoler. Mais ils rapprochent aussi des personnes qui ont des centres d’intérêt communs d’un bout à l’autre du monde : sport, culture, contacts familiaux…
En cela, le numérique retisse des liens digitaux qui ouvrent vers de nouveaux liens physiques, car les gens ont envie de se rencontrer. Sans compter que ses bénéfices sont énormes, mais à une condition : ne pas rater le défi de l’inclusion des personnes âgées, pauvres, illettrées…
Un atout typique de la transformation numérique est de réussir à intégrer différents systèmes, des métiers habituellement « étanches ». Par exemple, pour maintenir à domicile, dans les villages désormais privés de commerces, des personnes âgées qui ont besoin d’une assistance médicale et de personnel de ménage. Un référent unique de confiance, le « care manager » s’appuie sur une plateforme qui relie tous ces besoins.
Avec la télémédecine, la télésurveillance, la sécurité à distance, l’hospitalisation à domicile, les séniors isolés gagnent en qualité de vie et en espérance de vie. On peut vraiment parler d’un impact positif du numérique, mais en veillant aux bonnes pratiques pour réussir la mise en oeuvre des projets et au respect de principes fondamentaux (données personnelles, souveraineté, cybersecurité …).
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