A ce jour, il n'existe pas de marche à suivre modélisable. La transformation numérique dans les collectivités repose sur des tendances plutôt que sur des modèles. La raison est simple : la “cultures d’entreprise” des villes, leur taille, leur maturité numérique et les logiques de gouvernance institutionnelle, varient sensiblement d’un territoire à l’autre.
En termes de tendance et de correctifs à apporter on pourrait mettre l’accent sur deux éléments :
Les collectivités locales connaissent encore une forte fragmentation au niveau de leurs outils: la plupart des logiciels utilisés aujourd’hui ne communiquent pas entre-eux et ne permettent pas d’obtenir une vision agrégée des grandes fonctions de pilotage de la ville. Une situation qui ralentit aussi le niveau d’acculturation numérique des agents et limite la perception des décideurs. Il est important que les villes se remobilisent sur cette capacité ne serait-ce que pour conserver un bon niveau de souveraineté et d’autonomie pour préparer les transformations à venir
L’analyse des capacités de la collectivité en ingénierie de projets informatiques et le recrutement d’un chargé de mission numérique de bon niveau en capacité de monter ou d’assembler des projets peut être la première étape pour faire évoluer ses services.
Ensuite une meilleure structuration du système d’information de la collectivité autour de la production de données pertinentes le développement de systèmes d’informations décisionnels pourrait être un deuxième chantier structurant prioritaire pour permettre aux décideurs de disposer d’une meilleure visibilité.
La donnée devient un outil de pilotage stratégique pour évaluer le degré de satisfaction ou de mécontentement des usagers des services publics, identifier des dysfonctionnements internes ou tout simplement optimiser les dépenses.
Aujourd’hui la fragmentation des outils de permet pas de partager l’information ce qui conduit souvent à des dysfonctionnements à l’obligation de doublonner, recopier l’information pour la croiser avec d’autres données.
Quelle est l’importance du flux des réclamations sur la collectivité, comment sont-elles traitées et dans quels délais ? Quels sont les principaux sujets de mécontentement des citoyens ? Y a-t-il des saisonnalités en la matière ? Comment adapter la politique de stationnement payant pour redynamiser le centre ville sans pour autant perdre trop de recettes ?
Les élus et les administrations se posent beaucoup de questions mais souvent sans la capacité d’y répondre rapidement et de manière économique. Il devient nécessaire de prioriser, auditer, analyser pour précisément réorganiser les systèmes d’information de la collectivité et les mettre au service d’une meilleure vision.
L’amorce d’un processus vertueux peut passer par la mise en place d’une plateforme open-data qui profitera aux citoyens mais également aux agents en interne, à condition de mettre en place des processus de production automatisés seule voie possible pour industrialiser la démarche.
On pourrait citer des exemples de grands chantiers structurants mais il restent encore l’apanage des grandes villes comme Dijon, Angers sur la transformation numérique des services urbains, ou comme Lyon sur la gestion de la relation usagers mais il ne seraient pas transposables à la plupart des contextes locaux
Bonjour, vous avez une question sur la transformation numérique des collectivités territoriales ? Besoin d'une levée de doute en vue d'un futur projet ? Envoyez un email à Stéphane Lelux :